Les opérateurs de jeux de hasard belges font don de 450.000 euros à la recherche universitaire sur les comportements de jeu sûrs et responsables

Les cinq membres de l’Union professionnelle belge des opérateurs de jeux de hasard privés (BAGO) ont annoncé aujourd’hui un accord avec l’Université Libre de Bruxelles (ULB), d’une valeur de € 450 000. Une équipe de chercheurs dirigée par le Pr Xavier Noël, psychologue et chercheur à la Faculté de médecine et enseignant à la Faculté de psychologie, utilisera ces fonds pendant trois ans pour mener des recherches sur une meilleure identification des comportements de jeu problématiques et sur l’efficacité des mesures de prévention et de protection existantes. Il a également l’intention de développer des techniques innovantes pour traiter la dépendance aux jeux.

Depuis plusieurs années, le Pr Xavier Noël mène des recherches sur les comportements de jeu problématiques, leurs causes et les solutions possibles pour les prévenir et les traiter. Il a déjà travaillé avec des opérateurs de jeux privés, qui lui ont donné accès à des données de jeux anonymisées et qui ont souhaité utiliser les résultats de ses recherches pour rendre leur offre de jeux encore plus sûre.

Pr Noël se réjouit de ce soutien financier. « Grâce à ce don, je peux poursuivre les recherches existantes avec mon équipe et je peux lancer des recherches supplémentaires, notamment en collaboration avec des scientifiques de l’UGent. Durant les années à venir, nous nous concentrerons sur des sujets de recherche spécifiques, qui sont d’une grande importance pour le développement du jeu responsable. » Plus précisément, l’équipe de recherche souhaite identifier, par l’exploration de données (data mining), les comportements en ligne qui indiquent le développement potentiel d’un comportement problématique. De plus, le Pr Noël testera l’efficacité des mesures préventives existantes prises par les opérateurs. Pour finir, il s’intéressera également aux méthodes de traitement innovantes pour les comportements de jeu problématiques, notamment l’utilisation de la neurostimulation électrique.

« Il va sans dire que nous attendons les résultats de cette recherche avec grand intérêt », déclare Emmanuel Mewissen, président de BAGO et CEO du groupe Ardent. « Les jeux de hasard sont avant tout une forme de divertissement et doivent le rester. Aujourd’hui, plus de 98 % des joueurs se divertissent de manière responsable. Malheureusement, il existe encore un nombre très limité de joueurs qui ne sont pas en mesure de contrôler leur comportement de jeu. Ces personnes ne jouent plus pour le plaisir et cela met en danger leur santé physique, mentale, émotionnelle et financière, ainsi que celle de leurs proches. Nous devons apporter des solutions concluantes à cette problématique. »

« Si nous voulons construire une activité économique durable, nous devons être en mesure d’offrir une expérience de jeu attrayante et sûre », ajoute Alexis Murphy, membre du conseil d’administration de BAGO et CEO de Betfirst.

Besoin de faits et de chiffres scientifiques

« En finançant nous-mêmes cette recherche scientifique, nous comblons une lacune », explique Massimo Menegalli, membre du conseil d’administration de BAGO et CEO du groupe Golden Palace. « Par le passé, la politique belge en matière de jeux de hasard ne pouvait pas s’appuyer suffisamment sur des faits scientifiques. Nous recommandons depuis longtemps qu’une partie des contributions annuelles des opérateurs privés au fonctionnement de la Commission des jeux de hasard soit utilisée pour financer la recherche. Dans cette optique, nous avons décidé de prendre les devants. »

Tim De Borle, membre du conseil d’administration de BAGO et CEO Online de Napoleon Games, ajoute : « En choisissant de faire un don, nous offrons également toutes les garanties concernant l’objectivité de la recherche. La technologie nous offre déjà de nombreuses possibilités pour anticiper les comportements de jeu problématiques et pour fournir des conseils opportuns aux joueurs concernés. Mais grâce aux résultats de la recherche, nous pouvons ensemble franchir une étape supplémentaire et continuer à proposer une alternative sûre à l’offre illégale, qui n’offre aucune garantie de protection. »

Dennis Mariën, vice-président de BAGO et directeur général de Kindred Belgium, conclut : « Cette initiative s’inscrit parfaitement dans notre vision commune de la responsabilité d’entreprise. Au sein de BAGO, nous pensons que tous les fournisseurs de jeux légaux devraient avoir un devoir d’encadrement, avec des normes claires en termes de reconnaissance des comportements de jeu problématiques et d’orientation des joueurs. Mais ces normes doivent, bien entendu, pouvoir être étayées par des faits et des chiffres. »