Jeux d’argent en ligne: 1 Belge sur 4 joue aujourd’hui sur des sites illégaux

Jeux d’argent en ligne: 1 Belge sur 4 joue aujourd’hui sur des sites illégaux

    • Communiqué de presse

  • 27/05/2025

Une récente étude commandée par BAGO (l’Association belge des opérateurs de jeux de hasard agréés) révèle une dynamique préoccupante : un joueur belge sur quatre mise aujourd’hui sur des plateformes de jeux illégales, non agréées. Ce phénomène place désormais une part significative du marché entre les mains d’opérateurs échappant à toute régulation.

Au-delà des enjeux économiques, c’est avant tout la protection des consommateurs et des joueurs plus vulnérables qui est en jeu. L’étude pointe notamment la situation critique des joueurs auto-exclus, dont près de la moitié (47%) ont recommencé à jouer via des circuits illégaux. Ces plateformes, hors de tout cadre légal, ne garantissent aucune limite, aucun contrôle (âge, EPIS, dépôt …) et exposent leurs utilisateurs à des risques accrus et d’abus1.

Les jeunes, particulièrement touchés

Les données sont extrêmement préoccupantes concernant les jeunes adultes. Avant même l’entrée en vigueur de l’interdiction de participation aux jeux de hasard pour les moins de 21 ans, près de la moitié des hommes de 18 à 21 ans déclaraient déjà jouer illégalement. Aujourd’hui, cette proportion atteint 65 %. Plus encore, 97 % d’entre eux reconnaissent désormais au moins une marque illégale.

Cette montée en puissance des opérateurs illégaux, notamment via des publicités agressives sur les réseaux sociaux, nuit gravement aux efforts déployés pour canaliser les joueurs vers des offres légales, encadrées et responsables.

BAGO appelle à renforcer l’action contre le jeu illégal

« Nous sommes sur une pente glissante. Tandis que les opérateurs de jeux agréés sont strictement régulés, investissent dans le jeu responsable (rappelons la charte « Duty of Care » signée en novembre 2023 !) et protègent les joueurs, les opérateurs illégaux ont carte blanche. Et cela se fait sentir : de plus en plus de personnes, en particulier les jeunes et les publics vulnérables, sont entraînés dans un circuit parallèle, sans règles, sans contrôle, sans protection. Si rien n’est fait, le risque est réel de voir la Belgique basculer, comme d’autres pays voisins, dans une perte de contrôle du marché », alerte Tom De Clercq, président de BAGO.

Dans ce contexte, BAGO rappelle l’importance d’une action résolue.

« Dans cette lutte contre le fléau du jeu illégal, BAGO soutient la mise en œuvre de l’accord de coalition visant à faire évoluer la Commission des jeux de hasard en lui donnant les moyens d’être un régulateur fort, capable de s’attaquer efficacement aux opérateurs illégaux pour garantir la protection des consommateurs et préserver un marché privé régulé. » conclut Emmanuel Mewissen, vice-président de BAGO.

  1. EPIS est un système d’information sur les personnes exclues. Il s’agit d’une base de données électronique centrale gérée par la Commission belge des Jeux de Hasard depuis 2004. EPIS enregistre tous les joueurs qui sont légalement exclus des jeux de hasard. ↩︎

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