Coronavirus : le secteur privé des jeux de hasard inquiet de la fermeture prolongée des casinos et salles de jeux

La ruée vers les casinos frontaliers et les tripots clandestins nuira à la protection du consommateur.

L’union professionnelle belge des opérateurs privés de jeux de hasard (BAGO) avertit les autorités des risques liés à la fermeture prolongée des casinos et salles de jeux en Belgique. Sans offre disponible en Belgique, les joueurs se rendront dans les casinos étrangers groupés à nos frontières ou dans les tripots clandestins. Ceux-ci ne respectent pas les règles belges en matière de protection du consommateur, dont la limite d’âge de 21 ans. Ils n’offrent également pas les mêmes garanties d’hygiène que celles imposées en Belgique. BAGO appelle à la conclusion rapide d’un protocole d’accord avec le secteur privé belge, afin de pouvoir accueillir les joueurs dans un environnement sûr.

Le Conseil National de Sécurité a annoncé ce mercredi que les casinos et les salles de jeux resteraient fermés jusqu’au 1er juillet. Les associations professionnelles du secteur ont pourtant formulé des propositions concrètes pour permettre une réouverture rapide en toute sécurité. Outre les mesures de protection plus classiques (écrans de protection et de distanciation en plexiglas, gel hydroalcoolique, masques, désinfection des machines, etc.), les propositions prévoyaient aussi le contrôle de température à l’entrée des établissements et le port obligatoire de gants pour la manipulation des jetons. Le secteur rappelle que les jetons sont uniquement utilisés aux tables de jeux dans les casinos.

BAGO craint que la fermeture prolongée des établissements belges génère une ruée des Belges vers les tripots clandestins et les casinos qui bordent nos frontières. Presque tous nos pays voisins ont en effet autorisé la réouverture des établissements de jeu sur leur territoire. Notamment en France et en Allemagne, où les casinos sont accessibles depuis le 2 juin.

« Les casinos et salles de jeu chez nos voisins n’offrent pas le même niveau de protection des joueurs qu’en Belgique » , explique Emmanuel Mewissen, président de BAGO. « A titre d’exemple, un jeune de 18 ans ou un exclu du jeu en Belgique peuvent sans problème jouer dans un casino à Dunkerque ou Lille. »

Les opérateurs légaux belges constatent par ailleurs une recrudescence de tripots clandestins sur le sol belge.

« Cette tendance nous inquiète et présente un réel danger pour le consommateur », déclare Renato Bazzarini, membre du Conseil de direction de BAGO.

En Belgique, les casinos et salles de jeux connaissent une situation financière précaire après bientôt 3 mois d’inactivité. Rien que pour le mois d’avril, les opérateurs légaux estiment avoir perdu au total 74,16 % de leur chiffre. Outre l’impact sur la protection des joueurs, la fermeture prolongée des établissements physiques pourrait avoir des conséquences économiques importantes pour un secteur comptant plus de 12.400 emplois directs et indirect.

En Belgique, les casinos et salles de jeux connaissent une situation financière précaire après bientôt 3 mois d’inactivité. Rien que pour le mois d’avril, les opérateurs légaux estiment avoir perdu au total 74,16 % de leur chiffre. Outre l’impact sur la protection des joueurs, la fermeture prolongée des établissements physiques pourrait avoir des conséquences économiques importantes pour un secteur comptant plus de 12.400 emplois directs et indirect.

BAGO et ses membres continueront à coopérer pleinement avec les autorités dans la lutte contre le jeu illégal. Ils appellent le gouvernement fédéral à établir rapidement un protocole d’accord avec le secteur pour une réouverture sûre des casinos et salles de jeux en Belgique.