Communiqué de presse
30/05/2022
Le rapport annuel de la Commission des jeux de hasard (CJH), publié aujourd’hui, démontre que la pandémie de COVID a durement touché le secteur belge des jeux de hasard en 2020. Le Gross Gaming Revenue (la différence entre la totalité des mises engagées et des gains redistribués) a diminué de 200 millions d’euros. Les établissements de jeux physiques sont restés fermés pendant la moitié de l’année et ont connu une baisse du chiffre d’affaires d’un peu moins de 50 %. Comme dans d’autres secteurs économiques, les consommateurs se sont déplacés (partiellement) en ligne. Cependant, la Commission des jeux de hasard constate également qu’un joueur sur cinq joue sur des sites illégaux, ce qui soulève de sérieuses questions quant à la sécurité de ces joueurs. BAGO appelle donc le Gouvernement à agir contre les opérateurs illégaux et de mettre en œuvre une politique de canalisation qui conduit le joueur vers une offre légale répondant aux exigences de sécurité les plus strictes.
Le rapport annuel 2021 de la Commission belge des jeux de hasard montre que la pandémie de COVID a eu un impact majeur sur le secteur belge des jeux de hasard. Au cours de la période 2020-2021, les casinos, les salles de jeux et les bureaux de paris ont dû rester fermés pendant environ la moitié du temps. Comme dans d’autres secteurs économiques, la pandémie a accéléré la tendance à devenir actif en ligne. Le chiffre d’affaires des activités en ligne a donc augmenté de 28% en 2020, mais pas au point de pouvoir compenser les pertes des activités de jeux physiques. En conséquence, la Commission des jeux de hasard note une baisse de 17,81 % du Gross Gaming Revenue (GGR) pour l’ensemble du secteur. BAGO demande au Gouvernement d’accorder une attention particulière à la viabilité économique des établissements de jeux physiques, qui sont nécessaires pour offrir aux joueurs un environnement de jeu sûr et contrôlé.
Le rapport annuel de la CJH contient également, et pour la première fois, une estimation de l’offre illégale en ligne en Belgique. Selon cette estimation, environ 20% des joueurs belges participent à des jeux de hasard sur des sites web illégaux, souvent sans s’en rendre compte. Le CJH met en garde contre les risques sérieux encourus: aucune garantie de paiement, aucune limite de jeu et aucune vérification de l’âge des (trop) jeunes joueurs. La présence de ces opérateurs illégaux a déjà été mise en lumière par une enquête de l’Université de Gand (LIEN), qui a démontre qu’en ligne, un annonceur pour jeux de hasard sur trois est illégal en Belgique.
BAGO reconnaît que la Commission des jeux de hasard a fait de sérieux progrès dans la lutte contre les opérateurs illégaux, en prenant des mesures plus actives contre les sites web illégaux et en sensibilisant les consommateurs aux dangers. En même temps, l’association professionnelle souligne que ces efforts seront en vain si une interdiction de publicité pour les jeux de hasard légaux est introduite, comme le propose le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. Dans ce cas, le consommateur ne verra que des publicités d’opérateurs illégaux (plus d’infos : LIEN).
Le Gouvernement fédéral et la Chambre ont récemment lancé plusieurs initiatives visant à réglementer plus strictement le secteur des jeux légaux. BAGO soutient la plupart de ces initiatives, car elles contribuent à une meilleure protection des consommateurs. Cependant, BAGO regrette que, sur base de chiffres et d’interprétations erronés (voir annexe), 2 mesures soient mises en œuvre qui ne contribuent pas à une meilleure protection, bien au contraire. Il s’agit plus précisément d’une interdiction radicale de la publicité et d’une interdiction des comptes de joueurs unifiés (l’interdiction stricte du cumul).
Selon Sciensano, environ 0,2 à 0,9% de la population est à risque de dépendance aux jeux d’argent (source : Enquête de santé Sciensano, 2018).
« Un pourcentage relativement faible, si on le compare par exemple à la prévalence de la consommation problématique d’alcool (5,9 %), mais il va de soi que chaque joueur dépendant est un joueur de trop », souligne le président de BAGO, Tom De Clercq.
C’est pourquoi BAGO plaide depuis un certain temps déjà pour que la législation sur les jeux d’argent soit modifiée dans deux domaines importants :
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